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La Saline ou atelier de saunier ou atelier " à faire du sel "
Aspect général :
Les salines étaient des constructions assez semblables extérieurement à des petites granges à blé. Plusieurs auteurs en parlent comme des " cabanes misérables ", " une usine très primitive " ou " la case d'un sauvage ".
La bâtisse :
La saline était un bâtiment construit à peu de frais car les attaques périodiques de la mer contre les rivages pouvaient provoquer sa destruction. Elle comportait 4 murs bas de 5 pieds de haut ; les murs latéraux avaient une assise en pierre de schiste pour la partie inférieure, le reste étant construit en torchis, l'assise de pierre permettant d'éviter l'érosion en pied de mur par les eaux gouttant du toit.
Les murs des pignons étaient en pierre. La charpente, faite de bois brut, recevait une couverture de chaume à pans rabattus pour laquelle était utilisé le jonc marin.
Ce qui frappait tout de suite l'attention était l'absence de cheminée maçonnée sur l'un ou l'autre des pignons. On voyait pourtant des volutes de fumées s'échapper du milieu du toit par deux ouvertures rondes pratiquée dans le chaume, de part et d'autre de la faîtière du toit, appelés des ballons ou bellons. Une gaine d'argile les garnissait pour limiter les risques d'incendie du toit de chaume.
A l'un des angles du mur de façade se trouvait la porte toujours ouverte pour assurer un bon tirage au feu de la saline.
Une petite ouverture en forme d'œil de bœuf , en pignon , tenait lieu de fenêtre et se trouvait placée en général, sur le pignon près duquel était installée la fosse extérieure contenant le sablon et permettant ainsi de communiquer entre l'intérieur et l'extérieur.
L'intérieur de la saline :
Le sol, fait de terre battue devenue noirâtre avec le temps et la fumée, avait une surface inégale, constellée de marques de clous de sabots.
Dès l'entrée, on apercevait trois fourneaux groupés au centre de la pièce, façonnés avec de la terre glaise malaxée dans de l'eau salée les sauniers affirmaient que cette dernière avait la propriété d'indurer l'argile à la cuisson. Au dessous, un feu de bois puissant afin que la saumure s'évapore pour ne laisser que le sel.
Par Marie-France Ayrault, responsable de la commission Inventaire/Patrimoine
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