..:: LE TOURADON ::..
Association d'éducation à l'environnement
2 rue des Ecoles 50760 BARFLEUR - FRANCE


















 


 
A TABLE !

Il fait (parfois) beau, et justement c'est le moment de profiter des jours ensoleillés et de faire votre champagne de sureau (Christophe l'a déjà fait!).Donc voici la recette encore; c'est vraiment délicieux et facile a faire, si vous ne le connaissez pas. A boire frais et sans modération.

Champagne de sureau :
4 à 15 têtes (fleurs) de sureau
620g de sucre
4.5 litres d'eau
2 cuillères à soupe de vinaigre de vin

Ramassez les fleurs quand il fait beau. Ne lavez pas les têtes, mais il faut les secouer pour débarrasser un peu les insectes ! Mettez-les, ainsi que le sucre et le vinaigre dans un grand seau, bien propre. (Il faut laver le seau avec les cristaux de soude et de l'eau bouillante, puis bien rincer, encore avec de l'eau bouillante, et finalement avec de l'eau froide.) Ajoutez un citron tranché et écrasez un peu pour relâcher le jus. Remuez le tout avec une grande cuillère, mettez un couvercle au-dessus , et oubliez le pendant 4 ou 5 jours. Passez le liquide a la passoire, avant de le mettre dans les bouteilles (type champagne ou cidre bouché) dans lesquelles vous aurez mis 1 petite cuillère à café de sucre. Fermez-les très bien, et gardez-les au frais.

Normalement à boire après dix jours.

Les beignets de sureau :

Faire une pâte avec 100 grammes de farine, 1 œuf, 1/2 dl d'eau tiède et une pincée de sel. Secouer les têtes de fleurs (non lavées) ; les prendre par leur tige, les plonger dans la pâte, puis les frire jusqu'à ce qu'elles soient dorées. Les mettre sur du papier absorbant, et les servir chaudes, saupoudrées de sucre.

Le sirop de fleurs :

Une passoire pleine de têtes (environ 13), jeunes, et de couleur crème seulement : dès qu'elles sont blanches avec les tâches brunes, le goût est désagréablement sucré. Avec les ciseaux, séparer les fleurs de leur tige principale, les couvrir avec de l'eau, les mettre à bouillir, puis les laisser frémir pendant 15 minutes. Les égoutter, et remettre le liquide à la casserole avec 400 grammes de sucre pour 750 ml de liquide. Chauffer le tout doucement, pour dissoudre le sucre, puis le bouillir à feu vif pendant 5 minutes. Le verser dans un pichet. Dès que c'est froid, le mettre en bouteilles propres et le mettre au frigo. Ça se garde assez bien pendant quelques semaines.

Avec ce sirop, vous pouvez :
Faire des boissons pour les petiots, mélangé avec de l'eau et des glaçons.
Utiliser comme base pour un sorbet… avec un peu de jus de citron et un peu d'eau et un peu d'envie d'expérimentation ! Je l'ai fait et c'est très bon !
Mélangé avec d'autres fruits, comme des melons, en sorbet… hum…
Mélangé dans ces proportions : 1/4 l de crème fermière, 1/4 l de sirop, et le jus d'un demi citron, pour une crème glacée… Fouetter la crème jusqu'à ce qu'elle soit épaisse, ajouter doucement le jus et le sirop, et verser le tout avec une cuillère dans des bacs avec couvercle, et laisser congeler, sans rien faire de plus.
Utiliser un peu de sirop pour cuire les compotes, la rhubarbe, les groseilles maquereaux, les abricots… Le goût de muscat est très complémentaire.

Dans l'esprit de la cueillette à la campagne, voici une recette ou les plantes sauvages se marient parfaitement avec la truite

Truite à la plante sauvage :
Prenez votre poisson, lavez-le, et assaisonnez bien l'intérieur avec du sel et du poivre.

Mettez, dans le fond d'une grande casserole, un grand bouquet des plantes sauvages que vous trouvez dans les champs, au près de la rivière - par exemple l'oseille, le thym sauvage ( thymus serpyllum), la marjolaine sauvage (origanum vulgare), l'alliaria petiola (en Angleterre cette plante s'appelle Jack-by-the-Hedge - Jack au près de la haie - ou moutarde de l'ail, moutarde de la haie, etc - elle pousse partout, pas loin des haies, comme dit son nom; du pissenlit, de la ciboulette sauvage, du trèfle, de la menthe, de l'allium ursinum avec ses grandes feuilles, au printemps, des orties, - la liste est énorme, et je donne que quelques idées.

Vous devriez avoir au moins 5 centimètres d'épaisseur.

Ajoutez quelques cuillères d'eau. Posez vos truites, 2 peut-être, au-dessus, recouvrez le tout avec un autre grand bouquet des plantes, mettez le couvercle en place, et il faut cuire sur un feu vif, environ 20 minutes, ou un peu moins (tout dépend de votre quantité et du poids des poissons).

Quant aux poissons de la mer (bar par exemple) on utilise du varech - parce que les goûts sont très complémentaires. Ainsi avec les poissons de la rivière ou du lac, leur "lit" est, en effet, fait avec les plantes qui poussent près de chez eux, donc le goût les complémentent. Très bien dans ces jours de la truite d'élevage, un peu fade.

N.B. Si vous utilisez le cresson, évidement quelque chose de très approprié, soyez sûr de bien le cuire, sauf si vous savez qu'il n'y a pas d'animaux (vaches etc), et qu'il n'y en a pas eu récemment, sur plusieurs kilomètres ! Autrement c'est excellent !

Beta vulgaris : les épinards de la mer…

Quand j'étais jeune, je fus mise en pension avec une dizaine d'autres camarades dans une école au bord de la mer. Nous étions régulièrement envoyés cueillir les "épinards de la mer" - betterave maritime - pour les repas. Malgré le fait que l'institution n'avait aucune idée sur comment les cuire, (cuisine d'institution : bouilli, bouilli, bouilli), je ne me suis pas découragée. Et puis j'ai continué à les ramasser, avec ma propre famille.

Cuits comme les épinards, tout simplement, en ajoutant du beurre, du sel, du poivre noir fraîchement moulu, et si vous voulez, de la crème, et peut-être un peu de noix de muscade, également fraîchement moulue, ou dans une quiche, ou dans une soupe, en fait, de n'importe quelle façon que vous les cuisiniez, ils sont absolument délicieux - moins "goût de fer" que les épinards du jardin, donc très bien pour la conversion de ceux qui n'aiment pas ce légume vert ! (Ça je le sais, car j'ai réussi plusieurs coups, avec les enfants des amis, ET les adultes).

En plus, les feuilles fondent moins, mais elles sont très tendres, donc économiques aussi... et puis ils sont très faciles à trouver et à reconnaître.

Mais pour moi, la plus grande joie c'est de trouver quelque chose dans la nature, qui n'est pas gêné par ce temps pluvieux, moche et parfois déprimant, quelque chose qui trouve toujours un petit endroit pour pousser (on peut les cueillir presque toute l'année), qui aime être cueilli - avec soin, quand même - car ça le fait repousser... qui n'est pas interdit, au niveau de la protection des plantes... qui est gratuit, il vous faut seulement l'envie d'un grand bol d'air, et surtout - qui est BON !

Charlotte.

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